En explorant le sujet des icônes – ce qu’elles représentent, comment elles évoluent –, Pelagia Kolotouros continue de revisiter le célèbre logo de la Maison. Elle fait passer avec humour le crocodile Lacoste à travers un prisme artistique pour en retenir quelques détails : les os, les dents, les yeux qui apparaissent sur des bijoux. Des expressions tactiles – un jacquard bouclé, une bordure de dentelle sur une maille délicate, des imprimés agrandis jusqu’à frôler l’abstraction – entrent en contraste avec des micro-motifs sur des chemises d’été fluides, des pyjamas soyeux et des survêtements high-techs.
Kolotouros, bonne joueuse, retourne également à la source pour proposer des silhouettes néo-tennis. L’emblématique polo, désormais transformé en t-shirts, robes de soirée ou jupes de tennis, est nourri de références tirées des archives : balles et raquettes de tennis, imprimés dessinés par un ami intime de René Lacoste, l’artiste Robert George, qui dessina le premier crocodile. Des plissés en abondance rendent hommage à une autre amie proche de Lacoste, la championne de tennis Suzanne Lenglen ; ils apportent fluidité et mouvement à des coupes très près du corps.
Les textures et les finitions apportent vivacité et profondeur : des bouclés, un superbe satin qui évoque le scintillement de l’océan, des broderies en dentelle et des finitions en silicone performantes.
La palette de couleurs se déploie autour de tons nude, du brun clair à l’espresso profond, créant une base neutre sur laquelle jouent des nuances lumineuses et puissantes. Des touches énergiques de jaune et de vert reprennent de volée les couleurs emblématiques de Lacoste, de l’amande à un vert vif qui rappelle le gazon d’un court. Une cure de vitamines pour un esprit jeune, énergique et ensoleillé.